Archives mensuelles : octobre 2021

Kaiju n°8, la sensation manga du moment

 On entend parler ces derniers temps du manga Kaiju n°8 et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est une belle découverte.

 

Les arcs narratifs de Kaiju n°8 nous entraînent avec un personnage très puissant qui nous fait penser à un mélange entre One Piece, SNK et Evangelion. Ce manga ne révolutionnera peut-être pas le genre, mais quand vous le lirez, vous passerez un excellent moment.

 

 

Kaiju n°8, c’est quoi ?

 

Le Japon est le pays qui recense le plus d’incidents liés aux Kaijus : des monstres géants à la puissance destructrice. Pour assurer la sécurité de la population, une unité d’élite a été créée et intervient dès qu’un Kaiju est repéré afin de l’éliminer. Hibino Kafka, lui, est un travailleur de l’ombre puisqu’il fait partie de l’équipe de nettoyage qui intervient après l’élimination des monstres. Il a toujours rêvé de faire partie de l’unité d’extermination mais petit à petit il a abandonné son rêve. Cependant, son rêve va peut-être devenir réalité quand une sorte de mini-Kaiju va le transformer à son tour en Kaiju surpuissant.

Il va alors essayer d’intégrer la fameuse unité d’élite, mais pour cela, il va devoir apprendre à maîtriser sa nouvelle force et surtout cacher sa véritable nature aux autres.

 

KAIJYU 8 GO © 2020 by Naoya Matsumoto/SHUEISHA Inc

KAIJYU 8 GO © 2020 by Naoya Matsumoto/SHUEISHA Inc

 

Le nouveau Shingeki No Kyojin ?

 

Il y a tout une aura et un mystère autour des Kaijus, de leurs agissements et de pourquoi ils attaquent les humains. D’ailleurs, ça en plus du fait qu’ils ont un côté affreux c’est sûrement cela qui a lancé la grande comparaison et que l’univers de ce manga s’est construit autour de cette menace contre l’humanité avec L’Attaque des titans.

Avec un personnage principal de 32 ans aussi puissant que terrifiant, il s’agit du double de l’adolescent typique de shonen et ça fait toute la différence. Quand on le rencontre, il a déjà une vie établie mais ressent un manque et a abandonné son rêve. C’est peut-être là où ça devient le plus intéressant car là où d’autres protagonistes sont motivés par leur désir de reconnaissance pour réaliser leurs rêves, Kafka est motivé par son regret. C’est une triste réalité mais c’est très motivant pour lui car il n’a plus le temps de laisser passer sa chance. Kaiju n°8 a ce côté subversif et excellent sur la différence de vision entre les jeunes avec des phrases marquantes.

 

 

Un humour et un rythme plaisants

 

Dans Kaiju n°8 tout est tellement absurde : nous avons un Kafka génial avec son aspect à côté de la plaque quasiment tout le temps mais fier pour n’importe quoi. Il en devient à la fois drôle et attachant.
Le manga avance très vite et on rentre dans plusieurs questions notamment celle de l’âge avec l’expérience acquise par le personnage principal contrairement aux autres et on suit l’intrigue de chapitre en chapitre de manière très fluide.

Il est vrai que c’est important de poursuivre son rêve, mais le poursuivre signifie aussi que nous sommes paradoxalement en train de le rater chaque seconde où on est en train de le poursuivre et c’est un constat dur néanmoins terriblement logique de la part de quelqu’un, qui, à 32 ans, n’a pas du tout réussi à effleurer son rêve d’enfant.

 

Squid Game, la série Netflix qui bat tous les records

Squid Game est une série sud-coréenne qui cartonne sur Netflix, inspiré de films type Battle Royal en mêlant action, suspens et qui surprend les spectateurs à chaque fin d’épisode.  Elle est en passe de devenir la série la plus populaire de l’histoire de la plateforme du streaming. La série est devenue virale, tout le monde en parle et elle est en tête de liste sur le classement mondial de Netflix.

 

 

Un succès mondial mêlant drame, suspens et action

 

Sorti le 17 septembre 2021, Squid Game met en scène plusieurs personnages qui ont des soucis d’argent au quotidien et qui n’hésitent pas à s’endetter pour continuer à vivre leur quotidien. Une fiction qui rappelle de prime abord la veine de Hunger Games, la trilogie du jeu de survie mondialement connu.

Il y a en tout 456 joueurs qui y participent à un mystérieux jeu dans le but de gagner une énorme somme d’argent. Les participants sont tous vêtus des mêmes habits et qui partagent le même dortoir. Ils évoluent sous la garde de personnages impersonnels, masqués et vêtus de rouge. Avant de se retrouver sur cette île déserte, ces derniers reçoivent une invitation mystérieuse et ils sont conviés à participer à un concours basé sur les jeux d’enfants traditionnels dans l’espoir de décrocher la grosse récompense qui s’élève à 45,6 milliards de won. Une somme exorbitante qui permettra au vainqueur de retrouver une vie de rêve sans aucun souci d’argent à l’horizon.

Cependant, les joueurs ne savent pas qu’ils mettent leur vie en gage ! Les perdants sont éliminés sans pitié, se faisant tuer immédiatement sur le terrain de jeu. Seul l’un d’entre eux gardera la vie sauve, telle est la règle. L’une des scènes les plus marquantes de la série est sans doute le premier jeu : une partie de “Un, deux, trois, soleil” sauf que cette fois les joueurs font face à une poupée géante qui détecte le moindre mouvement. Un seul geste et c’est la mort assurée. 

 

 

Le casting de Squid Game

 

La série à succès est réalisée par Hwang Dong-hyuk, le personnage principal Gi-hun (n° 456), incarné par Jung Jae-Lee est un personnage de looser attachant. Il est chômeur accro aux jeux d’argent, divorcé et père d’une petite fille. Cerise sur le gâteau, Gi-hun vit encore chez sa mère et lui réclame régulièrement de l’argent.

Cho Sang-woo (n° 218), joué par Park Hae-soo, il est diplômé de l’Université nationale de Séoul et chef d’une équipe d’investissements. Il est recherché pour avoir volé de l’argent à ses clients.

Yeong-Su oh joue le rôle de Oh Il-nam (n° 001) il s’agit d’un vieil homme atteint d’une tumeur au cerveau, Kang Sae-byeok (n° 067) est une transfuge nord-coréenne qui tente de payer un courtier pour trouver et récupérer les membres de sa famille dans son pays tandis que Abdul Ali (n° 199) est un travailleur immigré d’origine pakistanaise qui entre dans le jeu pour subvenir aux besoins de sa jeune famille après que son employeur ait refusé de le payer.

Une intrigue parallèle se trame pendant que les joueurs tentent de survivre aux différentes épreuves du jeu. Hwang Jun-ho est un policier qui s’infiltre dans les rangs des gardes faisant régner la loi et l’ordre dans le Jeu pour retrouver son frère disparu et essayer de comprendre de quoi retourne ce mystérieux jeu.

 

Cette fiction est en quelque sorte le reflet de notre société capitaliste et dénonce ses travers au grand public. Sur une échelle mondiale, cette série retrace et dénonce la société du XXIème siècle où l’argent et l’individualisme sont au centre de nos vies au détriment de valeurs plus tolérantes, bienveillantes et portées sur le partage.

Squid Game semble lancer une nouvelle tendance de costume pour Halloween cette année. Si vous voyez des personnes affublées d’une combinaison orange avec un masque sur la tête arborant un signe en forme de carré ou de triangle, vous avec en face de vous un fan de Squid Game.

Nintendo : nouveau matos avec la Switch OLED

La nouvelle Nintendo Switch OLED est enfin parue le 6 octobre au prix de 349,99€ pour le plaisir de tous les fans. La firme japonaise surprend les gamers. En effet la Nintendo Switch OLED garde la même puissance mais présente quelques modifications et surtout un écran OLED un peu plus grand. Faut-il vraiment craquer et l’acheter ? Nous vous présentons dans cet article les nouvelles caractéristiques de la Switch OLED en comparaison avec les anciennes Nintendo Switch.

 

 

Les caractéristiques de la Nintendo Switch OLED

 

Nintendo offre à ses fans la nouvelle console Switch OLED qui apporte son lot de nouveautés aux joueurs avec une dalle oled de 7 pouces de diagonale, ainsi la surface d’affichage est plus grande. La nouvelle console de Nintendo repousse les bordures et offre un contraste plus élevé. Les gamers gagnent donc en confort visuel, et profitent d’une expérience de jeu plus intense et plus riche, ils sont immergés dans l’image et tout parait bien plus grand avec des noirs profonds. Cependant la définition de la dalle OLED est toujours HD, c’est-à-dire de 1280 x 720 pixels. Toutefois, cette nouvelle version de la Switch OLED conserve le facteur de forme original. Il est toujours possible d’ôter les Joy-Con sur ses côtés.  La Switch OLED est un peu plus lourde que ses prédécesseurs avec 420g contre 398 sur l’ancien modèle. Son autonomie reste la même : entre 4h30  et 9h de temps de batterie après une charge complète, évidemment variable selon le jeu en train de tourner.

 

 

Une console plus complète sur ses fonctionnalités

 

Avec la Switch OLED, les joueurs ont droit à un vrai pied non seulement super large faisant la totalité de la Switch mais il est totalement ajustable, ce qui devrait faire plaisir à ceux qui jouent souvent en mode table. Ce nouveau support ajustable est bien plus solide que l’ancien modèle, il vous permet de choisir votre angle de vue favori pour vous permettre de jouer confortablement en mode sur table. Avec ce nouveau pied, le port MicroSD a changé de place et se fait maintenant à l’horizontale. Cette nouvelle version de Switch vous offre également une station d’accueil incluse qui comporte deux ports USB, un port HDMI qui vous permet de vous connecter facilement à votre téléviseur et un port Ethernet qui vous permet d’avoir une connexion plus stable lors de vos parties en ligne. Il faut savoir aussi que la Switch OLED possède une mémoire interne de 64 GO, il est possible bien évidemment d’augmenter l’espace en insérant une carte MicroSD compatible qui se vend séparément. Nintendo a aussi revu les haut-parleurs intégrés, ce qui donne un son plus clair et plus puissant.

Note importante concernant les modes d’affichage disponibles sur la console. Par défaut, la Switch OLED est sur le mode “couleurs vives” qui comme son nom l’indique met l’accent sur des couleurs pétantes. Des retours font tout de même état d’une colorimétrie saturée à outrance et il est conseillé de mettre le mode d’affichage “standard” qui reste très efficace avec de belles couleurs plus naturelles.

 

Pour qui s’adresse cette nouvelle mouture Switch  OLED ?

Tout d’abord à tous les fans de tech’ et qui souhaitent avoir entre leurs mains la dernière version de la console à tout prix.

Ensuite, les joueurs souhaitant réfléchir avant achat, plusieurs cas de figures s’offrent à vous :

  • si vous avez la toute première console Switch sortie en 2017, c’est l’occasion de bénéficier des améliorations apportées à la Switch dans sa révision de 2019 sur la batterie plus performante et un processeur moins énergivore. La OLED conserve effectivement ces améliorations en ajoutant ses propres évolutions comme vu plus haut
  • si vous êtes un joueur essentiellement dans la version portable de la Switch, les améliorations de l’affichage OLED sont un réel plus en terme de confort
  • si vous jouez énormément en ligne, l’ajout du port ethernet est un avantage intéressant pour la stabilité de vos parties en ligne. Sinon il existe des adaptateurs ethernet à brancher sur votre Switch classique vous permettant de faire l’économie d’un achat de console
  • par contre, si vous êtes toujours en mode docké sur votre TV, autant passer votre chemin. Vous ne verrez aucune différence avec votre console Nintendo Switch actuelle

 

Victime de son succès, les consoles Nintendo Switch OLED sont prises d’assaut et il est préférable de réserver sa console pour la retirer généralement sous quinzaine en magasin (sauf si les approvisionnements ralentissent d’ici là).

 

007 james bond

« Mourir peut attendre », la fin de James Bond avec Daniel Craig

Mourir peut attendre est le dernier James Bond avec Daniel Craig. Cela fait un an et demi que cette suite direct de Spectre est attendue en salles à la suite du covid. L’attente fut longue pour les téléspectateurs mais aussi pour Daniel Craig qui était fatigué du costume de 007. C’est la fin d’une saga qui dure depuis 15 ans et cet opus est là pour fermer tous les arcs narratifs mis en place. On est finalement face à un grand moment de la mythologie 007, un grand rendez-vous de cinéma, en salle depuis le 6 octobre.

 

!! Attention spoiler sur le début du film !!

 

Pour l’Angleterre James… ou pas

La longue (2ème) introduction du film nous montre un Bond en escapade romantique en Italie avec Madeleine Swan, devenue plus qu’une James Bond girl détenant le record de longévité mais une véritable compagne interprétée par la frenchie Léa Seydoux. Mais leur tranquillité est de courte durée lorsque l’organisation Spectre sort de nouveau de l’ombre pour tenter de mettre l’agent secret britannique sur le carreau. S’ensuit une première phase d’action façon course-poursuite très réussie qui va permettre de faire l’étalage des légendaires gadgets embarqué dans l’Aston Martin la plus célèbre au monde. Des secrets vont commencer à rejaillir du côté de Madeleine, mettant en péril l’idylle entre nos deux protagonistes, largement au cœur de ce dernier opus bondien.

Parti couler des jours heureux en Jamaïque suite aux déconvenues survenus en Italie, James est alors contacté par son vieil ami Félix, rencontré lors l’épisode Casino Royal, accompagné de l’agence concurrente au MI6 à savoir la CIA, pour résoudre un conflit sur fond de virus mortel. Il aura également la surprise de rencontrer celle qui porte désormais le titre d’agent 007.
 

 

Un film (trop ?) long mêlant sentiments et ressorts bondiens classiques

Mourir peut attendre est réalisé par Cary Joji Fukunaga, le réalisateur de True Detective Saison 1 ou encore Beasts of no Nation. Un réalisateur qui a tout d’un faiseur de belles images, ce qui se confirme dans le film. La maîtrise technique est irréprochable et les scènes d’action ultra lisibles. Il a la lourde responsabilité de clôre la saga tout en mettant en place des ressorts scénaristiques jouant sur l’émotion, d’où un film assez long.

Ce fut un réel plaisir de retrouver Daniel Craig. Bien qu’il ait révélé être fatigué par ce rôle, cela ne se ressent absolument pas dans le film qui fait figure de réel baroud d’honneur pour le dernier interprète de l’agent secret britannique. James Bond n’aura jamais été aussi vulnérable autant sur le plan personnel que physique. Un dernier opus surprenant à bien des égards sur le traitement du mythe bondien, qui va à coup sûr diviser les spectateurs. Jamais un opus James Bond ne sera autant concentré sur la sphère personnelle de l’agent secret, pourtant déjà bien présente dans l’excellent Skyfall. Le héros est véritablement amoureux d’une femme et sera capable de tout pour la protéger. Suite directe à Spectre, c’est aussi un opus qui fait le pont entre tous les films de l’ère Craig qu’il sera bon de visionner avant de s’attaquer à Mourir peut attendre pour en comprendre toutes les subtilités.

Lyutsifer Safin, le grand méchant du film, est incarné par Rami Malek, connu pour tenir le rôle principal dans Mr. Robot ou Bohemian Rapsody. Il est étonnamment la première personne que l’on voit à l’écran dans le film à travers une scène d’introduction glaçante. Dans la suite du film, sa performance sera assez classique dans son traitement avec un motif de vengeance et un repère de grand méchant à l’ancienne. Il s’agit d’un personnage très figé et peu expressif, fasciné par les plantes  venimeuses.

 

James Bond sous les traits de Daniel Craig nous aura finalement proposé une saga façon feuilleton où chaque épisode est nourri par les péripéties du ou des précédent(s). Si vous êtes attaché à l’ère Daniel Craig avec un agent secret plus en émotions que jamais et que vous souhaitez profiter enfin de sa conclusion, c’est le moment de courir en salle pour aller Mourir peut attendre.

Le succès est déjà au rdv avec 447,8M$ au box office mondial, en passe d’atteindre les 700M$ pour ainsi dépasser Casino Royal (606M$), Quantum of Solace (589,6M$) mais sans doute pas autant que l’indéclassable Skyfall (1,1Md$) ni Spectre (880,7M$).

 

 

Source image : www.GlynLowe.com from Hamburg, Germany, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons