Archives mensuelles : septembre 2020

The Boys reviennent dans une saison 2

Lancée l’année dernière sur la plateforme Amazon Prime Video, le succès retentissant de The Boys a logiquement amené la production d’une saison 2. Nos super-héros sont de retour pour nous jouer de mauvais tour. Le protecteur n’a jamais aussi mal porter son nom.

 

Des super-héros pas si gentils

Loin de l’habituel traitement des super-héros, The Boys dépeint ces « êtres supérieurs » comme des humains maladroits dotés sur pouvoirs extraordinaires. Nous sommes très loin des sauveurs de l’humanité comme on a été habitué à le voir dans les productions Marvel. Ici on oublie les entités extra-terrestres, le courage, la loyauté et les bons sentiments. Ce sont avant tout des irresponsables dotés de capacités hors du commun qui n’hésite pas à sombrer dans le gore pour arriver à leur fin.

C’est d’ailleurs comme cela qu’avait commencé la saison 1 : notre (pas super) héro Hughie accompagné de sa copine qui explose littéralement après qu’un super-héros possédant la capacité de se déplacer à la vitesse de la lumière la percute pendant sa course effrénée, sans plus de gêne que ça. La série donne le ton sur son côté comédie noire. Ce groupe de super appelé les Sept va nous en faire de toutes les couleurs. Et c’est là que les Boys interviennent pour lutter contre cette vermine super héroïque. Leur chef Billy Butcher a plus d’un tour dans son sac pour mater les membres des Sept un peu trop aventureux avec à leur tête le « Protecteur ».

 

! Attention spoilers !

Un retour en fanfare avec du sang partout

 

C’est sans doute l’un des éléments qui avait le succès de la première saison : le sang, la violence sans concession, l’humour noir d’un milieu qui prend le contrepied des super-héros que l’on croiser habituellement. Cette nouvelle saison fait au moins dans la continuité. La parfaite incarnation de cet état d’esprit est le rôle tenu par celui que l’on appelle le « Protecteur ». Le personnage est clairement une allusion à Superman, mais dans une version narcissique, violente, à tendance psychopathe. Il agit sans foi en l’espère humaine ni loi pour le retenir dans ses agissements. Il passe publiquement pour le sauveur des Etats-Unis alors qu’il manigance de biens sombres desseins.

Dans une optique totalement inverse on retrouvait Stella qui a intégré les Sept lors de la saison 1 avec optimisme et naïveté et qui finit par comprendre que l’organisation de super est une escroquerie. Dans cette suite, c’est Stormfront qui tient le rôle de « petite nouvelle » de la bande. Sauf qu’on est face à un personnage haut en couleur, plutôt rentre dedans, et qui n’hésite pas à jouer des coudes pour se faire comprendre. Passant son temps sur les réseaux sociaux et rompu aux jeux d’influence, cette super-héroïne n’en est pas moins redoutable avec ses pouvoirs cinétiques. Il est clair que son intégration dans les Sept par le grand patron (joué par l’acteur de Gus Fring de Breaking Bad à savoir Giancarlo Esposito) va remettre en question le sentiment de toute puissance que connaît le Protecteur.

En parallèle, le clan des Boys se retrouve un peu en situation de crise suite à la disparition de leur leader Butcher après sa rencontre avec le Protecteur qui se trouve être le père du fils de son ex-femme. Une raison supplémentaire pour le chef des boys d’en avoir après super-héros. Hughie essaie de voir en cachette Stella qui doit également jouer profil bas afin de continuer son espionnage des Sept.

Plusieurs intrigues sont donc lancées et l’on espère que cette deuxième saison se donnera les moyens d’y répondre le plus convenablement possible en sachant qu’une saison 3 a déjà été signée.

 

Crédit photo : EnzoSan97 / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)

Cthulhu manga

Gou Tanabe nous emmène chez Lovecraft avec son manga dédié à Cthulhu

Il se réveille ! Le Grand Ancien comme aime les appeler H.P. Lovecraft. Et s’il y en a bien un parmi eux qu’il ne faut pas sortir des tréfonds de notre monde, c’est bien lui : Cthulhu ! Véritable mythe de l’horreur lovecraftienne, ce monstre dépassant les logiques même de ce que nous appelons nous un monstre est finalement une terreur cosmique venue d’ailleurs. Enfouie, redoutable, insondable, mais qui est Cthulhu ? Et pourquoi le nouveau manga de Gou Tanabe est sans doute un bon moyen de plonger dans ce monde de ténèbres revenu à la mode ces dernières années et c’est tant mieux !

 

 

Le mythe de Cthulhu par H. P. Lovecraft

 

Né en 1890 à Providence aux Etats-Unis et décédé en 1937, H. P. Lovecraft est un spécialiste de l’horreur avec ses nombreux écrits sortis dans les années 20-30 et figure comme l’un des maître en la matière. Et pour cause, il est l’un des créateurs de monstruosités aussi bien ignobles qu’inconcevables pour un esprit humain. Des représentations qui dépassent notre domaine de compréhension et qui ne peut que nous décontenancer face à ce « spectacle » innommable. Et pourtant il y en a bien pour qui le nom reste dans toutes les têtes : Cthulhu.

Questionnant souvent la santé mentale de l’être humain, il part du principe que ce dernier est insignifiant à l’échelle cosmique et n’est clairement pas le centre du monde. Il adopte une vision pessimiste de la place qu’occupe l’humanité en tant que forme de vie et imagine tout un folklore cosmique bien plus impressionnant que notre civilisation. L’essence de ces travaux tient sur le fait que notre compréhension du monde est telle que nous ne sommes pas prêt mentalement à apercevoir ces formes de vie cosmiques.

Cthulhu fait donc partie de ces monstres cosmiques. Hibernant depuis des milliers d’années dans les tréfonds de l’océan au sein d’une cité engloutie nommée R’lyeh, un sombre culte lui fait honneur tel un dieu attendant l’heure de son retour. Il est représenté avec une tête et des tentacules de pieuvre, des ailes de dragon à demi décharnées, un corps massif à tendance humanoïde même si l’auteur relativise grandement ce dernier trait. Il est généralement représenté avec une taille gigantesque. Dans l’œuvre « L’appel de Cthulhu », voici comment appréhender cette entité cosmique : « Nul ne saurait décrire le monstre ; aucun langage ne saurait peindre cette vision de folie, ce chaos de cris inarticulés, cette hideuse contradiction de toutes les lois de la matière et de l’ordre cosmique. »

 

 

Gou Tanabe dessine l’horreur dans un maga fidèle aux origines

 

Né au Japon en 1975, Gou Tanabe s’est fait un nom avec ses adaptations des chefs d’œuvre de Lovecraft. Car il n’en est pas à son coup d’essai avec la publication des Montagnes Hallucinées (2 tomes) et Dans L’Abime du Temps en 2019 gagnant au passage un prix au Festival d’Angoulême, spécialisé dans la BD. La Couleur tombées du Ciel  est ensuite publié en 2020 suivi de L’Appel de Cthulhu ce 17 septembre. L’auteur du manga reprend les grandes œuvres de H. P. Lovecraft avec un savoir-faire inouï sur la qualité des planches. Le dessin reprend avec grand talent l’esprit du maître de l’horreur et arrive à dépeindre des représentations de l’univers imaginé par son créateur avec une fidélité surprenante. C’est une excellente porte d’entrée pour apprécier l’univers horrifique de Lovecraft quand on sait que les écrits sont assez peu accessibles à la lecture. Les lourdeurs, longueurs et détails à foison des livres originels peuvent rebuter donc cette adaptation en manga facilite grandement ce plongeon dans l’horreur.

Vous allez dévorer chaque page en prenant le temps de bien contempler les visuels proposés par Gou Tanabe. Chaque détail dérangeant est placé au bon endroit, ces mystères perceptibles mais inaccessibles, ces formes étranges et indescriptibles, ces panoramas magnifiquement intrigants.

L’autre point important : les personnages. Il est assez plaisant de constater toutes ces personnalités, au départ motivées par ce besoin de connaissance et de compréhension de l’inconnu, en train de glisser doucement vers l’incertitude la plus totale et l’instabilité mentale. Car ces là tout l’enjeu de ces œuvres : dépeindre une aventure se transformant en cauchemar éveillé.

 

Crédit photo : Sofyan Syarief – gambaryance.deviantart – artstation.com/artist/gambaryance – behance.net/gueyance – instagram.com/sofyan.syarief / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)

tenet temps inversé

Tenet : le blockbuster qui fait du bien aux cinémas

Il est vrai que le film fait figure d’évènement avec son arrivée au cinéma après des mois de vaches maigres (pour les amateurs de films à très gros budget, car des films il y a en a !). S’il fait du bien au cinéma, c’est peut-être moins le cas pour notre tête à la sortie de la séance. Déchaînant les passions et les haines, Tenet se pose comme un film exigeant.

! Attention, les spoilers sont très limités et se cantonnent à ce que l’on peut constater dans les bandes-annonces !

 

 

Christopher Nolan nous en met plein la tête

 

C’est dire si le réalisateur d’Inception, Dunkerque, Interstellar, The Dark Knight, Le Prestige ou encore Mémento était attendu au tournant. Habitué au succès autant critique que public, Christopher Nolan a réussi à se poser comme une figure de confiance dans le paysage cinématographique en nous proposant des films qui sortent du lot. Qu’en est-il de sa nouvelle oeuvre ? Si vous trouviez Inception compliqué, Tenet place la barre deux crans au-dessus.

L’oeuvre de Nolan nous laisse un peu perdu et met le spectateur dans une situation inconfortable. En effet, le film avance à un rythme effréné nous faisant parcourir plusieurs lieux sans réellement nous prendre par la main avec des enjeux parfois peu exposés en amont. On avance avec des personnages très peu développés en termes de narration ou de personnalité. Les dialogues sont assez peu chaleureux et se placent plutôt comme un moyen d’expliquer ou de justifier ce qu’il se passe à l’écran sans forcément donner les clés de compréhension les plus évidentes. Désarmant serait sans doute le premier adjectif pour qualifier ce film de Nolan.

Étonnant en serait un autre. Car le film de Nolan l’est assurément. Au-delà de la complexité du montage qui nous est proposé, le principe de voyage dans le temps que propose l’intrigue de Tenet est assez maline. D’ailleurs il est plutôt question d’inversion de temporalité que de voyage. Tout au long du film, nous sommes spectateurs d’événements se passant dans la ligne normale du temps tandis que d’autres se déroulent dans le sens inverse. Le protagoniste et ses acolytes vont en effet évoluer physiquement en étant confronter à un environnement temporellement inversé, donnant lieu à une mise en scène assez surprenante. Le but étant d’agir sur le présent (et le futur) en interagissant avec le passé par le biais de la temporalité inversée.

 

 

De la science-fiction inventive sous un voile d’espionnage

 

Cela donne au final un film déroutant et curieux dans tous les sens du terme. La lisibilité du film risque d’en déranger plus d’un mais cela participe à ce spectre angoissant qui plane au-dessus du film et qui ne serait pas possible si tout était expliqué de manière fluide. Une sensation d’être volontairement « abandonné » pour se laisser porter par ce méli-mélo d’évènements interconnectés qui livre son dénouement plus tard dans le récit. De la science-fiction inventive et par moment spectaculaire sans doute un peu trop longue (2h40 !).

Assurément un film à interprétation et donc à revoir une seconde fois ?

En tête d’affiche de Tenet, on retrouve John David Washington (que l’on a vu dans BlacKkKlansman) qui dégage une classe indiscutable en nous livrant un personnage apprenant (un peu trop vite ?) avec nous les évènements complexes auxquels il doit faire face. À ses côtés on retrouve Robert Pattinson (vu récemment dans The Lighthouse, Le Roi et prochainement en tant que Batman) qui sort son épingle du jeu en jouant un personnage plus attachant, charmeur et mystérieux que notre protagoniste principal. Tous les deux vont être embarqués dans un récit d’espionnage dans le but de sauver le monde tout en croisant le chemin d’une femme persécutée (jouée par la grande Elizabeth Debicki) par un marchand d’arme russe nommé Sator (interprété par Kenneth Branagh).

 

En attendant, le film a fait près d’1,3 million d’entrées en France en deux semaines d’exploitation ce qui est un très bon score. Avec un budget d’environ 200 millions de dollars, Tenet a engrangé 146 M$ pour le moment. Son exploitation va se faire sur la durée car le covid-19 empêche encore de nombreuses salles de cinéma américaines d’ouvrir leurs portes. Les prévisions restent optimistes pour un film de cette envergure.

figurines super mario 3d all-stars

Mario revient sauter sur le cœur des nostalgiques

Rien qu’à l’évocation de ce nom de personnage, de nombreux joueurs (et non joueurs) ont des souvenirs qui gravitent ici et là dans différents coins de leur tête. Mario c’est un peu l’un des personnages de jeu vidéo le plus connu et le plus accessible pour toutes les tranches d’âge. Nintendo en a bien conscience et surfe sur le succès de sa console pour ressortir d’anciens épisodes. À la fois opportuniste et particulièrement bienvenue, cette collection Super Mario 3D All-Stars risque d’avoir un franc succès sur Nintendo Switch !

 

 

It’s me Mario !

 

NES, Game and Watch, Game Boy, Super NES, Virtual Boy, Nintendo 64, GameCube, Nintendo DS, Wii, iOSn Android, Nintendo Switch. Il est allé faire un tour sur de très nombreuses consoles notre fameux plombier à casquette. Il faut dire que 2020 c’est le moment de fêter les 35 ans de la franchise Super Mario !

Super Mario 64

On retrouve donc Super Mario 64, sorti sur Nintendo 64 en mars 1997 en Europe (un an plus tard qu’au Japon). Shigeru Miyamoto signe un épisode phare puisque c’est le passage à la 3D pour le plombier sauteur ! Et c’est une réussite incontestable qui fait encore écho aujourd’hui. Pouvoir y jouer aujourd’hui est pour de nombreux nostalgiques un bon moyen de retourner en enfance et retrouver les sensations de ce jeu de plateforme incontournable. Succès critique et commercial absolu. Une belle occasion de ressortir un épisode 3D de qualité.

Super Mario Sunshine

Sorti en octobre 2002 sur la console de salon Nintendo Game Cube, Super Mario Sunshine est aussi un épisode très réussi de la franchise. Il a cependant eu moins de succès que son prédécesseur. La nouveauté pour cette suite tient à l’utilisation d’un canon à eau bien nommé J.E.T et permettant plusieurs actions inédites : la buse d’arrosage permet tout simplement de projeter de l’eau devant Mario, l’aérobuse fait planer notre plombier pendant plusieurs secondes, la catabuse projette Mario en l’air pour faire de grands sauts, et la turbobuse va donner plus de vitesse au personnage. Le but de Mario dans cet épisode va être de nettoyer plusieurs niveaux de l’Île Delfino polluée de graffitis par un mystérieux double de Mario.

Super Mario Galaxy

Dernier jeu de cette réédition All-Stars, Super Mario Galaxy est sorti à l’origine sur Wii en novembre 2007. Comme son nom l’indique, il est question d’évoluer dans différentes galaxie comprenant chacune des planètes faisant office de niveaux. L’enjeu de cet opus est de jouer avec l’effet de la gravitation et les manettes à capteurs de mouvement. La Switch étant également équipée pour ce type d’usage, ce portage prend en charge cet élément de gameplay au cœur de Super Mario Galaxy.  Planète oblige, les plates-formes sphériques sont au centre du jeu. Il est également possible de prendre le contrôle de Luigi dans cet opus. Cet épisode connaît le même succès critique incontestable que son grand frère sortir sur Nintendo 64 et figure parmi les meilleurs jeux de plate-forme de tous les temps avec de nombreuses évolutions de gameplay.

 

mario2

 

Une compilation limitée dans le temps pour les amateurs de plate-forme 3D

 

Super Mario 3D All-Stars sera disponible à partir du 18 septembre 2020 sur l’eShop (version dématérialisée) et en boîte chez les revendeurs habituels, au prix conseillé de 59,99€. Il faudra cependant ne pas trop trainer pour la récupérer car la compilation sera retirée de la vente après le 31 mars 2021. Sachez également que ces jeux ne sont pas disponibles séparément sur Nintendo Switch.

L’occasion de remettre les mains sur des versions améliorées de trois grands jeux Nintendo, avec une résolution adaptée à la nouvelle génération de console et aux téléviseurs modernes. Plus de fluidité et de netteté mais des graphismes toujours du calibre de l’épisode original. Ce qui n’enlève rien au plaisir de retourner un peu en enfance et de profiter d’une collection avec des valeurs sûres du jeu de plate-forme comme seul Nintendo sait les faire.

Pour titiller votre âme de collectionneur, sachez que notre boutique propose différentes figurines Mario pour le plus grand plaisir des amateurs de l’univers Nintendo.