Lancée l’année dernière sur la plateforme Amazon Prime Video, le succès retentissant de The Boys a logiquement amené la production d’une saison 2. Nos super-héros sont de retour pour nous jouer de mauvais tour. Le protecteur n’a jamais aussi mal porter son nom.
Des super-héros pas si gentils
Loin de l’habituel traitement des super-héros, The Boys dépeint ces « êtres supérieurs » comme des humains maladroits dotés sur pouvoirs extraordinaires. Nous sommes très loin des sauveurs de l’humanité comme on a été habitué à le voir dans les productions Marvel. Ici on oublie les entités extra-terrestres, le courage, la loyauté et les bons sentiments. Ce sont avant tout des irresponsables dotés de capacités hors du commun qui n’hésite pas à sombrer dans le gore pour arriver à leur fin.
C’est d’ailleurs comme cela qu’avait commencé la saison 1 : notre (pas super) héro Hughie accompagné de sa copine qui explose littéralement après qu’un super-héros possédant la capacité de se déplacer à la vitesse de la lumière la percute pendant sa course effrénée, sans plus de gêne que ça. La série donne le ton sur son côté comédie noire. Ce groupe de super appelé les Sept va nous en faire de toutes les couleurs. Et c’est là que les Boys interviennent pour lutter contre cette vermine super héroïque. Leur chef Billy Butcher a plus d’un tour dans son sac pour mater les membres des Sept un peu trop aventureux avec à leur tête le « Protecteur ».
! Attention spoilers !
Un retour en fanfare avec du sang partout
C’est sans doute l’un des éléments qui avait le succès de la première saison : le sang, la violence sans concession, l’humour noir d’un milieu qui prend le contrepied des super-héros que l’on croiser habituellement. Cette nouvelle saison fait au moins dans la continuité. La parfaite incarnation de cet état d’esprit est le rôle tenu par celui que l’on appelle le « Protecteur ». Le personnage est clairement une allusion à Superman, mais dans une version narcissique, violente, à tendance psychopathe. Il agit sans foi en l’espère humaine ni loi pour le retenir dans ses agissements. Il passe publiquement pour le sauveur des Etats-Unis alors qu’il manigance de biens sombres desseins.
Dans une optique totalement inverse on retrouvait Stella qui a intégré les Sept lors de la saison 1 avec optimisme et naïveté et qui finit par comprendre que l’organisation de super est une escroquerie. Dans cette suite, c’est Stormfront qui tient le rôle de « petite nouvelle » de la bande. Sauf qu’on est face à un personnage haut en couleur, plutôt rentre dedans, et qui n’hésite pas à jouer des coudes pour se faire comprendre. Passant son temps sur les réseaux sociaux et rompu aux jeux d’influence, cette super-héroïne n’en est pas moins redoutable avec ses pouvoirs cinétiques. Il est clair que son intégration dans les Sept par le grand patron (joué par l’acteur de Gus Fring de Breaking Bad à savoir Giancarlo Esposito) va remettre en question le sentiment de toute puissance que connaît le Protecteur.
En parallèle, le clan des Boys se retrouve un peu en situation de crise suite à la disparition de leur leader Butcher après sa rencontre avec le Protecteur qui se trouve être le père du fils de son ex-femme. Une raison supplémentaire pour le chef des boys d’en avoir après super-héros. Hughie essaie de voir en cachette Stella qui doit également jouer profil bas afin de continuer son espionnage des Sept.
Plusieurs intrigues sont donc lancées et l’on espère que cette deuxième saison se donnera les moyens d’y répondre le plus convenablement possible en sachant qu’une saison 3 a déjà été signée.
Crédit photo : EnzoSan97 / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)